Sauver le monde: lequel?

Il y a eu le Sommet du millénaire jeudi et vendredi dernier.  Nathalie Petrowski, chroniqueure dans La presse, a écrit un beau billet sur le sujet.

«Je ne veux pas être cynique, mais j'aimerais que les militants, activistes et autres jet-setters humanitaires comprennent à quel point on finit par devenir perdu et confus devant le déluge de causes qu'ils nous balancent au visages.»

«...Je ne dis pas que tous les ambassadeurs humanitaires sont des imposteurs.  Il y en a plusieurs dont la sincérité et l'engagement ne font aucun doute.  Mais quand, par exemble, je vis la photo empreinte d'humanisme de Trudy Styler, la femme de Sting, une activiste reconnue et une invitée de choix au Sommet de Montréal, j'ai un malaise.  En juillet dernier, Mme Tyler a été accusée par un tribunal du travail de discrimination à l'égard de Jane Martin, 41 ans, sa chef cuisinière qu'elle a virée brutalement parce qu'elle était tombée enceinte.  Certains trouveront que cette info n'est pas pertinente.  En effet.  Pourquoi se préoccuper du petit personnel quand on a pour mission de sauver le monde.»

Moi je trouve cette info, très pertinente. On peut être appelé quelque part à la mi-temps de sa vie, à sauver le monde, à s'investir corps et âme dans un projet humanitaire, à donner aux autres, mais il ne faut pas perdre du vu que le monde, ça commence chez soi, hors des caméras. Voilà une pertinence, entre ce que l'on prône et ce que l'on est réellement. Pour une belle piste de réflexion, cliquez ici.

Comments

[Whitehawk]

ouais, en effet. Ramasser le petit d'a coté qui braille, c'est ordinaire. Bin mieux de monter l'Everest pour aller saupoudrer des graces sur le monde hi hi hi hi
Jeannie XXX