Mardi le soleil est revenu!
Il ne faut pas s'inquiéter car je ne suis pas au bord de l'abîme. Je suis vulnérable un point c'est tout. Fatiguée dans ma tête. J'ai annulée ma journée de travail de demain parce que mon énergie est à zéro. Je connais mes limites et mon seuil est sans doute plus bas que la moyenne des gens mais je l'assume très bien. Je ne fais rien comme tout l'monde de toute façon. Jamais. Un rien se transforme en poids sur mes épaules, c'est dire que je suis vulnérable et en manque d'énergie.
Ce matin deux amies sont venues me rendre visite à la maison. Ça me fait du bien de jaser avec des filles que j'aime beaucoup. Ces jours-ci j'ai besoin d'exprimer ma peine de quitter mon village. Mon village, mon école, mon monde, mes élèves... voilà, je commence à réaliser qu'il faut que je prenne mes distances pour que la séparation soit plus facile. Juste à penser à fermer la porte de ma maison actuelle me fou dans une mélancolie monstre. Je sais que j'en ouvrirai une autre, là bas à quelques kilomètres d'ici, mais la coupure est là devant moi. Ça fait des mois que nous nous promenons entre les rénovations, offres d'achat, et les projets et je suivais le courant sans trop me rendre compte de l'importance de la chose. J'ai été dans un tourbillon et je commence à peine à en sortir.
Ça me fait du bien de sortir de ma routine actuelle, et de rencontrer des filles sympathiques. J'ai besoin de ce contact humain. Je m'accroche. C'est émotif... très. Merci aux amies qui m'ont écrits des messages de soutien, aux personnes que je rencontre quotidiennement et qui sympathisent avec moi. C'est si gentil de leur part! Je suis très reconnaissante d'être si bien entourée...