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Michelle... avec deux ailes
6 novembre 2010

Auteur: Ingeborg Bosh Bonomo. Tiré du livre: Guérir les traces du passé

De nombreuses thérapies considèrent qu'il est sain et souhaitable pour guérir, de ressentir dans le présent les sentiments de colère que nous inspire le mal qu'on nous a fait lorsque nous étions enfants. Pendant les séances de thérapie, on encourage les patients à se mettre à l'écoute de leur colère et à l'évacuer en frappant dans un oreiller, ou en hurlant, etc... On leur demande souvent: "Où se situe votre colère? Si une personne ne ressent aucune colère face a ce qui lui est arrivé, on considère qu'elle est en phrase de déni, auquel cas on l'encourage parfois à écrire à ses parents une lettre pleine de colère (qu'elle ne l'enverra pas). Par différents moyens, le thérapeute cherche à faire comprendre au client qu'il est sain et nécessaire de se connecter et de l'exprimer.

Depuis les années 50, cependant, soit depuis que les psychologues ont commencé à vérifier les effets de la catharsis (expression complète et aboutie de la colère), les résultats ont montré encore et encore qu'il ne servait à peu près à rien d'exprimer sa colère dans le but de la surmonter. En fait, laisser sortir sa colère ne sert, semble-t-il qu'à l'exacerber. Quoi qu'il en soit, exprimer sa colère peut procurer un sentiment de satisfaction en raison de la nature exaltante de cette émotion. A l'inverse de la tristesse, la colère réveille l'énergie et peut même avoir un effet vivifiant. C'est sans doute parce que la colère est une émotion facile à justifier (nous nous sentons généralement justifiés d'être en colère) que l'on pense généralement qu'elle est incontrôlable ou, du moins, qu'elle ne doit pas être refoulée, puisqu'il est bon de l'exprimer.

Selon la théorie de la PRI, la colère est une façon de nier ses véritables émotions. Chaque fois que nous nous sentons fâchés ou irrités, sans exception, c'est parce qu'un symbole a déclenché notre colère. Ce symbole nous rappelle de vieilles blessures et, au lieu de les ressentir pour ce qu'elles sont, nous utilisons la colère ou l'irritation comme moyen de défense (faux pouvoir). Chaque fois que nous nous disons que nos sentiments de colères ou d'irritation sont sains et parfaitement appropriés dans les circonstances, nous ne faisons que renforcer notre "mur de déni" Or, plus notre mur de déni est solide, plus il nous faut du temps pour nous guérir. Il est contraire au processus de guérison de nous mettre en colère contre un symbole du présent ou contre des gens qui font partie de notre passé. Cela ne sert qu'à camoufler les véritables émotions que nous devons ressentir.

IL n'y a qu'une exception: en cas de réelle menace physique immédiate. Dans un tel cas, la colère, comme la peur est une réaction d'adaptation. Lorsque notre bien-être est menacé, nous devons agir: lutter (colère) ou fuir (peur)" Par exemple, si nous croisons un animal dangereux en faisant de la randonnée dans une région sauvage, il convient de nous éloigner (fuite) ou de nous défendre (lutte), si l'animale attaque. Nous agirons de même si la menace vient d'un être humain. S'il est impossible de fuir, il faut lutter pour se défendre. DAns toutes les autres situations, la colère donne un faux sentiment de puissance qui procure un bienêtre temporaire, mais elle finit invariablement par être improductive. Nous avons peine à reconnaître et à admettre que la colère est un mécanisme de défense, car nous estimons généralement qu'elle est justifiée. L'illusion que créée la colère est très puissante. Nous y croyons fermement. Si quelqu'un ou quelque chose nous fait voir rouge, nous sommes convaincus que toute personne saine d'esprit réagirait exactement comme nous. Nous sommes déterminés à tenir notre bout. "Je vais leur montrer", nous disons-nous pour renforcer notre conviction.

Cela ne veut pas dire que notre conscience d'adulte doit nécessairement nous disposer à tout accepter. Cependant, les choses que nous désapprouvons ont un impact émotionnel stérile lorsque nous sommes irrités ou en colère. Lorsqu'il émane de la conscience d'adulte, l'état émotionnel demeure relativement neutre. Par exemple, imaginez ce que vous ressentiriez si vous deviez faire une tâche désagréable, comme laver la vaisselle le lendemain d'un souper entre amis. vous ne vous acquitteriez sans doute pas de cette corvée avec joie, mais vous ne rechigneriez pas non plus. Voici un autre exemple: imaginez que vous faites la file et que quelqu'un passe devant vous. Cette injustice vous inspire une colère que vous pouvez réprimer ou extérioriser. Or, sachez que le sentiment d'être traité injustement et l'émotion qu'il provoque trahissent la réapparition de vieilles blessures contre lesquelles vous vous défendez par la colère. Lorsque vous traitez une situation avec votre conscience d'adulte, elle peut être désagréable ou ne pas l'être - par exemple, quand vous lavez la vaisselle en rêvant à votre nouvel amour. Dans le deuxième cas, vous laissez calmement la personne passer devant vous ou vous lui faites tout bonnement remarquer qu'elle devrait prendre sa place dans al file, ce qui "corrige" la situation.

Le premier pas dans la bonne direction consiste à renoncer à la conviction que votre colère est justifiée. C'est une chose difficile à faire et notre esprit peut aisément opposer une forte résistance à l'idée de renoncer à avoir raison. nous sommes convaincus d'être dans notre bon droit: "J'ai raison, vous avez tort". Cependant, il est important que vous vous questionniez sur les raisons de votre colère ou votre irritation. Qu,est-ce qui vous cause le plus de détresse? Quelle douleur se cache derrière votre colère? En agissant ainsi, vous aurez de bien meilleures chances de faire face à la situation de manière constructive; vous pourrez le faire grâce à votre intérieure, et vous ne compterez plus sur les sentiments de puissance illusoires engendrés par le mécanisme de défense qu'est le faux pouvoir.

Un extrait de livre qui me permet encore une fois, d'aller plus loin...  Je vous souhaite une belle prise de conscience, à vous aussi.  Bonne journée ! xox

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Commentaires
J
Merci Michelle! je trouve que c'est une piste très intéressante et très proche de ce que je voie chez mes clients. je me procure le livre.
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