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Michelle... avec deux ailes
4 avril 2008

Le goût du Zen

Quand on voit une personne qui pratique le zen, le plus souvent, elle a des gestes lents, est très posée. De la même manière d’une personne qui semble très calme on dit qu’elle est zen. Mais si la lenteur permet une meilleure conscientisation, elle n’est pas synonyme non plus d’éveil. Il ne faut pas confondre empathie et apathie, laisser faire  et lâcher prise. On peut vite être pris au leurre du geste qui devient nonchalant pour paraître zen alors qu’on ne cherche qu’à ne pas avoir de geste inconsidéré.

« S'attacher aux règlements sans saisir leur rôle, prendre un moyen pour une fin, c'est tomber dans ce que le Bouddhisme appelle l'attachement aux règles, un des obstacles majeurs à la connaissance. Ce n'est pas par le mérite d'une conduite morale qu'on peut réaliser la Sagesse, mais par le maintien du corps et de l'esprit dans la pleine Conscience permanente.

Quand un homme de science travaille dans son laboratoire, il ne fume pas, ne mange pas de bonbons et n'écoute pas la radio: non qu'il pense que ces choses-là soient des péchés; mais il sait qu'elles empêchent la concentration parfaite de son esprit sur l'objet de son étude. Il en va de même pour la Discipline du Zen: l'observance de cette discipline doit aider le pratiquant à demeurer dans la Pleine Conscience; elle ne vise pas d’objectif d’ordre moral.

Si, par exemple, l'élève ferme la porte d'une façon bruyante, il prouve ainsi qu'il n'est pas en Pleine Conscience, car, au monastère, on doit être conscient de tout ce que l'on fait. La vertu ne réside pas exactement dans le fait de fermer doucement la porte, mais dans la conscience du fait que l'on est en train de fermer la porte. Dans ce cas, le maître appelle simplement son élève et lui rappelle de fermer doucement la porte, qu'il lui faut "être en Pleine Conscience". Non pas seulement pour que soit respecté le silence du monastère, mais pour signifier à l'élève qu'il ne se maintient pas dans la voie du Zen.

Quand un pratiquant s'entend reprocher que ce qu'il dit et fait n'a pas le « goût du Zen », c'est qu'il est considéré comme vivant sans Pleine Conscience. »

Thichi Nhat Hanh, Clés pour le zen, Editions Jean-Claude Lattès, 1999

Puisé sur le site http://lungtazen.canalblog.com/

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