Le courage d'un journaliste...
Le retour d’afghanistan de Patrice Roy. Rendez-vous ICI sur son blogue de Radio-Canada.
Malgré toutes les discussions, cours ou lectures, rien ne nous prépare vraiment à nous retrouver au milieu de l’horreur. Rien, en tout cas, ne m’aurait préparé à voir un ami souffrir à ce point.
Rien ne nous prépare à nous trouver au milieu de l’horreur et, pourtant, malgré les risques, les journalistes continuent à avancer. Lundi, dans le district de Zari, près de Kandahar, le char dans lequel circulait la journaliste Dene Moore, de la Presse canadienne, a roulé sur une bombe placée par les talibans. Il n’y a pas eu de blessés, mais elle aurait pu, comme ceux qui voyageaient avec nous, avoir moins de chance. Pour l’instant, c’est mon collègue Jean-François Bélanger qui tient le fort à Kandahar.
Aline Lussier, sur cette page, me demande: « Ai-je raison de penser que vous ne vous doutiez pas de toute cette estime que nous vous portons? » Non, madame, je ne m’en doutais absolument pas. Et c’est mieux comme ça.
Moi, je ne suis pas à l'aise avec ce geste de courage et de bravoure. Hum... je ne demande pas d'avoir autant de "come back" de là bas. Je ne demande pas autant d'image sur le terrain. Il me semble que le combat il est ici présentement, avec des dossiers importants. On nous dit à longueur d'année qu'on a pas d'argent à investir dans l'éducation, la santé... dans tel ou tel dossier, et surtout que le gouvernement accepte que l'on aille voté voilé...Mais on investie sur les reporters en Afghanistan qui nous rapportent des images de désolation... J'suis pas à l'aise et je ne trouve pas les mots ce matin pour l'exprimer. Parcontre, je lève mon chapeau à M. Roy qui a relevé le défi. Il l'a fait et il est revenu en vie. J'suis pas obligé d'être pour ou contre pour constater de son audace.