Une randonnée, seule...
C'était jeudi dernier. J'avais besoin de me retrouver en terrain inconnu et je suis partie seule en Estrie, sur une montagne bien connue. Puis, bottes aux pieds, bâton de marche et sac à dos, je me suis dirigée vers un sentier qui m'était alors inconnu, solonnelle, silencieuse, seule. La montagne était dans un nuage de bouillard, où la visibilité était nulle et l'observation du paysage, à zéro. La randonnée a durée quatre heures.
J'ai marché et monté la montagne parfois aidé par des marches et paliers, faites de bois ou de roches, parfois sur de la terre tapée ou des tapis de feuilles aux couleurs automnales, tombées des arbres. J'avais des pensées à l'occasion sereines, parfois moins harmonieuses, quelques fois aux rythme d'airs de chanson. Je ressentais par moment du désordre mental amenant un chaos intérieur mais aussi j'étais parfois menée par un calme, une paix c'était selon la pensée du moment. Au début, j'étais rafraîchis par une petite bruine sympathique mais juste avant d'atteindre le sommet, une pluie très "présente" qui rendait le sentier glissant. Ça sentait si bon ! Pensez-y, la nature toute trempée ! Bref, je n'ai admiré que dalles, absolument rien. J'ai descendu le Mont en respectant mes genoux, en m'arrêtant de temps en temps, aidé par mon bâton de marche.
C'est fou à quel point la nature réconforte, sécurise, fortifie, telle une main déposée sur son épaule. La nature c'est un souffle de Dieu, j'en suis convaincue.
Des escaliers faites de roches. La montagne était abrupte.
La montagne était dans un nuage de brouillard
Une petite chute, en chemin, avant la pluie.