«Compostelle» au Québec, je vous en avais déjà parlé ?
«Compostelle» au Québec...
Deux cents quinze kilomètres au Saguenay Lac St-Jean, entre Rivière-Éternité et le Lac Bouchette. Ce pélérinage se nomme, le sentier Notre-Dame de Kapatakan. C'est l'objectif que je me fixe pour le printemps de l'année prochaine. Ça fait quelques mois que j'y pense, sérieusement. J'ai lu et relu le site Internet et à plusieurs reprises j'y ai ressenti une émotion spéciale, m'invitant au recueillement.
Le recueillement, encore ! Tant de fois je suis partie seule, dans un centre de ressourcement personnel, pour écouter le silence... tant de fois je me suis assise sur mon "zafu" (coussin de méditation), sans bouger durant de nombreuses minutes, en silence... tant de fois, j'ai pris au sérieux ces appels au recueillement, au ressourcement...
J'aimerais partir seule mais peut-être que je ferai un appel à tous, sachant très bien que peu de personne peuvent s'offrir ce pélérinage d'au moins 8 jours, étant donné la longueur du séjour, la rigueur de l'activité et l'endroit éloigné par rapport à Montréal. Partir avec une personne me sécuriserait compte tenu du fait que l'on doive marcher dans des sentiers à proximité des routes principales. Je ne suis pas assez brave je pense, pour le faire seule. À moins bien sûr, qu'on m'assure que d'autres gens comme moi, circulent à tous les jours sur ces sentiers.
Je partirais avec une personne capable de respecter mes silences. Mes longs silences. Une personne qui ne s'offusquera pas de me voir à l'occasion ouvrir grands mes bras pour faire le soleil, les mains ouvertes vers le ciel au-dessus de ma tête, en les laissant redescendre l-e-n-t-e-m-e-n-t, jusqu'en bas, sur mes cuisses. Une personne qui ne sera pas mal à l'aise devant quelques larmes échappées le long de mes joues suivant l'émotion du moment.
D'ici là, je dois avaler des kilomètres de marche. Tranquillement, graduellement, à mon rythme. J'aimerais faire quelques randonnées en nature et aussi faire par exemple, le tour de l'Île-aux-Coudres à pied, qui totalise que 23 km. Évidemment, il serait facile de faire ces kilomètres tout près de chez-moi mais de le faire "ailleurs" avec un décor et une ambiance propice au recueillement, me plairait bien.
Et pour dire vrai, pour être honnête avec moi-même, je dois avouer que j'ai besoin de relever ce genre de défit pour me prouver que mes jambes suivent encore. Par moment, j'ai si mal à mes jambes que je dois prendre des ibuprofènes pour faire passer la douleur. Je ne peux plus faire de vélo, c'est trop difficile pour moi... mais je peux marcher. Marcher. Le kayak de mer me donne l'impression d'être une "sportive", impression à laquelle je m'accroche avec émotivité... Je ressens intensément mon corps changer, en si peu de temps, depuis environ 3 ou 4 ans, que l'idée d'un pélérinage à la marche me semble un défi réaliste, une activité significative à caractère "spirituel" qui me prouverait que je peux y arriver. Que je peux y arriver, seule avec moi-même.
À suivre...
Sentier Notre-Dame de Kapatakan, site officiel ici.
Article dans cyberpresse, cliquez ici.
Article dans un magazine, cliquez ici.
Vidéo à Second Regard, sept-2009, cliquez ici.