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Michelle... avec deux ailes
18 septembre 2008

Éviter le boeuf? Et moi je parle de toutes les viandes...

20 raisons d'éviter le boeuf

Par Anne-Marie Roy
diététiste-nutritionniste, consultante, conférencière et rédactrice

Nous commençons à faire face aux conséquences de l’élevage industriel intensif. Le bœuf n’a jamais été aussi suspect et il est encore temps de réagir ; va-t-il falloir vivre une catastrophe pour changer ? Allons nous attendre que l’industrie recule ? Quand un producteur a goûté la saveur de l’argent, il n’est pas emballé de se mettre en marche arrière.

À l’heure actuelle, on essaie de trouver éperdument des techniques sophistiquées pour tenter de résoudre le problème : vaccination des animaux, irradiation… La solution serait si simple si notre santé était au centre du débat, mais la santé de l’économie est bien trop importante !

Pour le consommateur le choix est simple ; ne pas manger de viande ou manger de la viande biologique. Pour le moment, l’option de manger le bœuf bio n’est pas très envisageable pour l’ensemble de la société à cause d’une disponibilité très limitée.

Si demain, tous les Québécois décidaient de manger bio, il n’y en aurait pas assez pour tout le monde. De plus les Québécois ne sont pas prêts à payer beaucoup plus cher pour avoir une viande de qualité supérieure.

Les Français eux sont prêts, ils accordent 30% de leur budget à leur alimentation, nous les Canadiens, seulement 8%. C’est pour cette raison que les Français regardent davantage l’option biologique.

Comme diététiste, l’option que je recommande est peut être la moins populaire, c’est d’éliminer le bœuf de notre assiette. Mes lectures m’ont amené à m’interroger sur la nécessité d’inclure le bœuf dans notre menu. Voici donc les top 20 raisons de ne pas manger de bœuf ou du moins d’en réduire fortement sa consommation.

#1. Le bœuf est un aliment riche en gras ; par exemple, le gras représente 62.5 % des calories du bœuf haché maigre, 42 % pour l’extra maigre. Actuellement au Québec, nous consommons environ 35% de nos calories sous forme de gras et les scientifiques nous recommandent de réduire. Le bœuf n’est donc pas un allié pour la réduction des matières grasses. De plus, nous notons une augmentation importante de l’obésité au pays et un apport en gras trop élevé est un des facteurs qui prédisposent à l’obésité.

#2. Le gras du bœuf est plutôt sous forme d’acide gras saturé, c’est justement ce type de gras qui est pointé du doigt en ce qui concerne les troubles cardiaques.

#3. Le bœuf est une source importante de cholestérol; toute personne qui désire s’éloigner des maladies cardiaques devrait se préoccuper de réduire son apport en cholestérol.

#4. Le bœuf ne contient pas d’antioxydants, ces soldats qui nous protègent des radicaux libres, responsables des cancers, des maladies cardiaques et du vieillissement prématuré.

#5. Le bœuf ne contient aucun élément anti-cancer, les légumes, eux, en sont pleins!

#6. Le bœuf est dépourvu d’éléments immuno-stimulants, c’est à dire des éléments qui stimulent notre système immunitaire. Ces temps-ci il en aurait bien besoin.

#7. Les fibres sont complètement absentes du bœuf. Malgré ce qu’on entend dans les médias dernièrement, les fibres contenues dans nos végétaux jouent un rôle dans la prévention de plusieurs troubles de santé.

#8. Le bœuf est une source importante de xénobiotiques, en d’autres mots, de produits chimiques crées par l’homme. Le bœuf étant dans le haut de la chaîne alimentaire accumule les produits chimiques dans sa chair.

#9. Le bœuf est nourri avec des médicaments de tous genres et on retrouve des résidus de ces médicaments dans la viande que l’on mange.

#10. Ces temps-ci, plusieurs scientifiques s’inquiètent beaucoup des hormones données aux animaux; on s’interroge sur leur impact sur le cancer et la puberté prématurée. On retrouve des résidus d’hormones dans la pièce de viande du supermarché.

#11. Quand la viande est servie en repas principal, la digestion de ses protéines libère une quantité importante de déchets qui élèvent le niveau d’acidité du corps pouvant mener vers l’arthrite, l'ostéoporose, les infections, la fatigue et autres troubles.

#12. Pour produire une livre de bœuf, on utilise : 16 livres de céréales, 55 M2 de forêt, 2500 gallons d’eau, 1 gallon d’essence. La production de bœuf entraîne des gaz à effet de serre et libère beaucoup de pesticides, d’antibiotiques et d’hormones dans l’environnement.

#13. Étant donné que le bœuf mange 16 livres de céréales pour produire une livre de viande, les pesticides contenus dans les céréales sont conservés dans la chair de l’animal ; ce qui fait que le bœuf contient 14 fois plus de pesticides qu’un végétal.

#14. Saviez-vous que 50% de tous les antibiotiques produits vont pour la production du bétail ? Ces antibiotiques sont utilisés majoritairement pour faire grossir le bœuf plus rapidement. Des résidus d’antibiotiques se retrouvent nécessairement dans le bœuf que l’on mange. Cette pratique est en partie responsable de la résistance aux antibiotiques auquel notre société fait face.

#15. L’acide arachidonique est un acide gras présent dans les produits de source animale, entre autre le bœuf. En excès, il favorise la production d’une variété de prostaglandines impliquées dans les cas d’asthme, d’arthrite, d’inflammation, etc.

#16. Le bœuf peut être contaminé par la bactérie E. coli, cette bactérie peut causer des troubles de santé pouvant même mener à la mort. Tous se rappellent l’événement de Walkerton où la bactérie E. coli a été la cause.

#17. Le bœuf, qui est herbivore, est nourri avec des farines qui contiennent des animaux morts. Ces farines animales sont responsables de la maladie de la vache folle.

#18. Étant donné que les acides gras des animaux sont plutôt saturés, le bœuf est très pauvre en acides gras insaturés, particulièrement en acides gras essentiels. Les Québécois mangent beaucoup de gras, et pourtant, sont carencés en gras essentiels provenant majoritairement des végétaux.

#19. Plusieurs défenseurs des animaux vous diraient comment le traitement fait aux animaux d’élevage est immoral et manque grandement de compassion.

#20. On vente beaucoup les protéines dans le milieu de la santé; pourtant notre consommation dépasse les recommandations. On a besoin d’environ 10-15% de nos calories sous forme de protéines, le bœuf en contient en moyenne 50% et plus. L’excès de protéines amène une excrétion importante de calcium dans l’urine, phénomène qui explique l’incidence importante d’ostéoporose et de pierres aux reins dans notre société riche où la viande est au centre du repas.

Si après avoir pris en considération ces faits, vous décidez de continuer à manger autant de bœuf qu’avant ; eh bien, Bon Appétit !

Anne-Marie Roy est diététiste-nutritionniste, consultante, conférencière et rédactrice. Puisé, ICI

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Commentaires
L
Je mange de la viande raisonnablement et pas bio mais achetée chez un artisan-boucher : elle fond dans la bouche, gouteuse, un vrai régal avec des petites frites-maisons bien croustillantes mmmmmmmmmmmmmmm !!!<br /> <br /> Ludo
M
Ma viande est bio. Je suis une pro-bio et je ne suis pas strictement végétarienne. Je mange de plus en plus avec la nature... je fais de mon mieux... et je sais apprécier la bonne nourriture de notre terroir québécois. J'aime bien manger et je ne me prive pas du tout. Parcontre, la viande n'est pas indispensable selon moi.<br /> <br /> Merci Diane, pour ton intervention. <br /> <br /> Michelle.
D
Mais pourquoi se priver de manger ce que l'on aime ? il suffit d'acheter de la viande bio - enfin pour les non-végétariens - Sans compter que la viande rouge est une source appréciable de fer entre autres...<br /> Pourquoi les gens ne pensent-ils jamais "bio" ?
D
Excellent article.
M
Ici aussi on mange plusss que 8% ... c'est donc bien peu!!!!!! <br /> <br /> Non, non, je pense que ça n'a pas d'allure :O)<br /> <br /> Michelle, xox
Michelle... avec deux ailes
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