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Le papier de Gil Courtemanche:  Ici, on n'aime pas le chicane

Mon extrait préféré: «Et puis finalement, pour me mettre à jour et ne pas avoir l'air d'un idiot durant les jours qui viennent quand quelqu'un me parlera de la «crise identitaire», j'ai lu quelques résumés du rapport Bouchard-Taylor et quelques commentaires. Comme Pierre Foglia a déjà exprimé magnifiquement mes premières réactions, je n'y reviendrai pas. De manière plus générale, je me suis dit qu'on disposait d'un rapport fondamentalement québécois. En proposant une sorte de laïcité à géométrie variable qui entretient la confusion entre l'espace public et l'espace civique, on tente de réinventer la roue, de trouver une solution québécoise à un problème universel. Tout cela est marqué par une permanente recherche du consensus dans la douceur et finalement par le refus de heurter qui que ce soit. Je n'en veux pour exemple que cette phrase qui demande au gouvernement de «prêter attention aux représentations qui ont été faites concernant les écoles dites ethnoconfessionnelles». Comment comprendre qu'un État laïque qui interdit l'enseignement religieux dans le système public finance des écoles privées qui dispensent un tel enseignement. Recommander l'abolition nécessaire de ces écoles aurait été logique, mais trop ferme. Décidément, ici, on n'aime vraiment pas la «chicane».  Juste ici